Vos courriels
REMERCIEMENT des enfants de EUGENE KUPPER du 9 juillet 2010

Mail du 9 Avril 2010
Bonjour André , Tout d’abord félicitations pour le site du Commando GUILLAUME , très bien documenté et merci d’avoir accueilli les Tringlos du GT 359, qui ont partagé modestement un peu votre aventure. Je suis un ancien du GT 359, AFFREVILLE 2 ans 1957-1958 et je vous ai rencontré plusieurs fois sur la DZ , en attente des hélicos lors de différentes opérations. Une fois j’ai accueilli un détachement qui attendait des instructions aux trans du camp et j’ai pu parler avec eux ; j’en ai un excellent souvenir un des paras avait le pseudo de « ZAPATA « il était près de la quille . J’ai eu la chance de voir le CDT GUILLAUME à la ST CHRISTOPHE en 1957,Mois d’août , il était invité par le Capitaine de la CCR 259 à ORLEANSVILLE, il a déjeuné avec ses cadres au mess , il portait sa tenue d’officier de la marine , Short , chemisette et chaussettes BLANCHES ;Très simple , ses cadres étaient comme lui , simples , mais en tenue de paras . Un détachement du CDO séjournait à la CCR durant le mois d’Août , on se rencontrait très peu dans le camp , vous étiez constamment dehors . J’étais en stage de S/OFF ; en juillet et août.. J’aimerais entrer en contact avec le tringlo DELY Daniel qui était conducteur au CDO ; il est difficile de retrouver des anciens du GT 359 , les tringlos n’ont pas la fibre tradition comme les paras colo . de plus quand l’unité à été crée uniquement pour les hostilités et que ses états de service ne sont pas repris par une unité en activité c’est l’oubli !!!!!! C’est bien que votre épopée soit rattachée ainsi que vos traditions au 3° RPIMa , c’est une grande famille . AMICALEMENT André MEUNIER ST MICHEL des LOUPS , dans la baie du MT Saint MICHEL Bien connue des PARAS !!!!!!!!!
Réponse des animateurs du site : merci pour ce témoignage , sois assuré que nous n’oublierons Jamais tous les tringlos qui nous ont accompagné parfois dans des zones très dangereuses . Amitiés parachutistes à toi et à tous les tringlos . !!!
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Monsieur, Je me permets de vous adresser ce message après avoir regardé (avec beaucoup d'intérêt) le site du Commando Guillaume. J'ai bien connu ce commando au cours des années 57/58, puisque nous avons partagé durant plusieurs mois et peut-être même plus d'un an le même cantonnement au Grand Barrage de l'Oued Fodda. J'étais moi-même sous lieutenant d'active (sorti de Saint Cyr en 1956 et en Algérie depuis décembre 56) à la 10ème batterie du 3/65ème RA. J'étais chef de section et j'ai commandé la batterie à plusieurs reprise par intérim. Je n'ai pas connu le lieutenant Guillaume tué précédemment à l'arrivée du commando dans l'Ouarsenis, mais j'ai connu le lieutenant Titoulet. C'est d'ailleurs à son sujet et à l'accrochage qui lui a couté la vie qui motive cette correspondance. Vous trouverez ci-dessous un extrait du JMO du 3/65 concernant cet accrochage et le compte rendu d'un canonnier présent ce jour là qui m'a semblé intéressant pour la mémoire. Après le décès du Lt Titoulet, le commando est resté un certain temps sous le commandement effectif d'un adjudant* dont j'ai oublié le nom, avant l'arrivée du lieutenant de vaisseau Guillaume, qui, finalement aura été le plus longtemps au Grand Barrage. Et pourtant c'est bien du Lt Dominique dont je me souviens le mieux. Si j'ai bonne mémoire, Dominique était de trois promotions de Cyr avant moi, ce qui évidemment nous rapprochait. Je me rappelle plusieurs échanges que nous avons pu avoir lorsqu'il envisageait d'augmenter significativement l'effectif du commando. C'est à cette époque qu'il me disait souhaiter avoir un officier adjoint et lui ai exprimé le regret de ne pouvoir postuler, devant rejoindre l'Ecole d'Artillerie où nos études avaient été interrompu pour cause d'Algérie! Il est vrai que le professionnalisme du commando était de nature à attirer le jeune officier que j'étais alors. Je ne suis pas sûr que ce message apporte beaucoup à ce que vous savez du commando Guillaume, mais je tenais à vous l'adresser. Les anciens du 3/65 RA ont constitué une amicale au sein de laquelle je me charge d'écrire l'historique pour cette période d'Algérie. Je salue, à travers, vous les anciens d'une unité dont j'ai apprécié la grande valeur au cours de nombreuses opérations auxquelles nous nous sommes côtoyés. Cordialement. Michel Dubouchet. * sous couvert d'un capitaine (Humbert) qui ne me semblait pas apporter de valeur ajoutée au commando.
(extraits du JMO du 3/65 RA)
7 JUILLET 1957
02h00 2 sections de la 10ème Batterie renforcée de harkis partent de TIMESKIOINE en direction du sud. Elles se dirigent vers SIDI AHMED, puis effectuent un ratissage vers l'ouest ou les éléments du Commando parachutiste sont en embuscade.
07h00 Une section de la 12ème Batterie reçoit l'ordre du Commandant du Sous Quartier de LAMARTINE, d'aller chercher le Commando parachutiste n°2 qui se trouve au nord-ouest des BENI BOUATTAB. La section part avec 3 GMC.
09h45 Le commando est embarqué et prend la direction de LAMARTINE.
10h00 Le premier camion est pris sous le feu d'armes automatiques. Les hommes sautent des trois véhicules qui sont rapidement pris sous le feu des rebelles. La réaction est violente et sous l'impulsion du Lieutenant chef du Commando parachutiste, un trou est créé dans le dispositif des rebelles. Au cours de cette manoeuvre trois canonniers sont mortellement touchés ; le lieutenant du Commando est tué. Devant la riposte, les rebelles décrochent.
11H30 Les blessés sont évacués sur ORLEANSVILLE ;
12h00 Les éléments disponibles quittent LAMARTINE pour aller fouiller le terrain sur les lieux Onze cadavres de rebelles sont découverts sur le terrain, des documents intéressants sont saisis.
18h00 Les éléments se replient sur LAMARTINE la forêt étant en feu.
20h30 Arrivée à LAMARTINE.
Bilan de l'opération : Pertes amies : 3 morts / 3 blessés Pertes rebelles : 11 morts / 1 carabine US, 1 Pistolet mitrailleur MAT 49, 1 LEBEL saisis / Documents très importants récupérés.
Gérard PAPLORAY de la 12ème Batterie, alors stationnée à LAMARTINE, appartenait à ce détachement chargé de la récupération du Commando GUILLAUME. Voilà son récit des évènements :
A sept heures, une escorte d'une quinzaine d'hommes part avec un Chevrolet et deux GMC chercher un Commando para à environ 40 kilomètres dans les BENI BOUATTAB.
Vers 9 heures, le Commando est embarqué et prend la direction de LAMARTINE.
Nous descendons une piste étroite et sinueuse, sur notre gauche un piton abrupt, à droite le ravin quand nous sommes pris sous un feu d'armes automatiques. Aucun chauffeur n'est touché, l'intervalle important entre les véhicules les a sans doute sauvés.
Je suis dans l'arrière du troisième camion, une rafale, sans doute destinée au conducteur découpe la bâche. Amédée DELORME, assis près de moi, s'écroule et meurt sur le coup.
On se retrouve à plusieurs accrochés aux rochers, la pente est très forte, deux ou trois grenades passent près de nous et vont exploser au fond du ravin.
La mitraille est très forte vers la tête du convoi où sont les paras. On progresse pour les rejoindre avec difficulté à cause du terrain. La réaction brutale du Commando fait décrocher l'ennemi. Le combat a duré dix à quinze minutes. En approchant du deuxième camion, je relève Jean CAPITAINE gravement blessé à la tête et le remonte sur la piste.
Le corps du lieutenant TITOULET du Commando GUILLAUME, d'Amédée DELORME, de Jean GENESTINE et les blessés, Jean CAPITAINE( qui décédera plus tard), Pierre CRIQUI, Roger OURI et Emile LAMBIN sont chargés dans les deux premiers camions, le troisième reste sur place.
Quatre kilomètres plus loin, le GMC s'arrête : le moteur n'a plus d'huile, une balle a traversé le carter. Les victimes sont déposées à terre et cachées. Le Chevrolet part avec les blessés.
Nous restons dix sept à reprendre la route à pied, un peu plus tard on rencontre un camion civil qu'on réquisitionne.
Vers 13 heures en arrivant à LAMARTINE, le reste de la batterie est sur le pied de guerre.
Sans appétit, j'avale un casse croûte et surtout du café et je repars avec les autres. Nous remontons sur les lieux de l'embuscade que l'aviation a incendiés entre temps. Les corps sont récupérés
Nous sommes de retour à LAMARTINE aux environs de vingt heures.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
En Janvier - Février 1961 , J'ai "travaillé " avec certains éléments du Commando Guillaume . J'étais SOUS- LIEUTENANT appelé au 2/402° RAA en poste de quadrillage sur le piton 912 dans L'OUARSENIS. .. Le CDO GUILLAUME a passé quelques jours dans notre poste qui avait la fonction de base de soutien .. Le poste 912 au pied de l'Ouarsenis se situe à 2 ou 3 kms de la RN19 qui relie ORLEANSVILLE à MOLIERE et VIALAR . Au sujet du CDO GUILLAUME , je ne résiste pas au plaisir de vous livrer un passage d'une lettre datée du 4 / 02 / 61 , adressée à mes parents, dans laquelle j'écrivais < Actuellement nous avons au poste une compagnie de PARAS - COMMANDO: le fameux COMMANDO GUILLAUME . Ils sont basés chez nous et font des opés dans le coin, auxquelles il nous est arrivés une fois de participer ( bouclage ) . De vrais durs , mais disciplinés et particulièrement corrects., contrairement à certaines autres unités avec lesquelles nous avons été amenés à travailler > ce texte nous a été envoyé par Monsieur Yvan PIOTROVSKY de BRUXELLES Il était Sous - Lieutenant au 2 / 402° RAA ; affecté au poste 912 au pied de L'Ouarsenis . yvanpy@scarlet.be Réponse des animateurs du site : Merci à vous mon Lieutenant de ce témoignage qui nous va droit au coeur ( en particulier de tous ceux qui se reconnaîtront.)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- mail du 13 février pour les animateurs du site : Bonjour - j'ai découvert votre site par hasard - je viens de finir d'écrire mes souvenirs concernant mon service militaire : Janvier 57 - avril 59 - j'ai passé 13 mois au cabinet du général Gracieux à Orléansville - j'étais secrétaire ( eh oui, il n'y avait pas que des héros en Algérie, fallait bien qu'il y en est qui fasse tourner la boutique !!) - j'étais trés lié avec le capitaine HEUX (affaire KOBUS) et l'assistante sociale de la zone devenue par la suite madame HEUX, c'est avec eux que je suis allé à l'hopital visiter le lieutenant DOMINIQUE salement amoché au genou - j'étais assez "fouille-merde" ( je le suis toujours !) aussi j'ai ramené pas mal de documents - il y en a un qui devrait vous intéresser : c'est le récit de l'engagement du 3 juin 58 à GOURAYA - je le joins à mon e-mail - dites moi si je vous ai fait un riche cadeau - j'étais "tringlot" mais para de coeur !
Voici le document exclusif : gouraya.pdf
Amitiés Michel Brun
Réponse des animateurs du site :
Merci, nous sommes très sensibles au document que tu nous as adressé, d'autant qu'il s'agit d'un des faits d'armes au cours duquel 18 gars du commando se sont illustrés brillament avec à leur tête 2 sous-officiers de grande valeur. Si tu détiens d'autres pièce susceptibles d'illustrer l'histoire du commando Guillaume, nous sommes "preneurs". Les tringlos, pour qui nous avons toujours eu estime et admiration sont une nouvelle fois, grâce à ton initiative, dignes de notre respect et de notre considération.
Oui tu peux le dire ..tu nous as fait un riche cadeau ...Merci
Brevet Para 134394 et 184476 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Bonjour, J'ai découvert parmi les anciens qui nous ont quitté le nom de René Delmas. Lors de ma première année au Prytanée National Militaire en classe de Rhéto C3 (septembre 1965), nous étions tous très fier de défiler derrière l'adjudant-chef Delmas. De mémoire, ancien "Bigeard boy", ayant sauté à Dien Bien Phu à 2 reprises (début et fin), il était titulaire du brevet para anglais (1943-44?) en plus du brevet français, avec une étoile à cette première croix de guerre, celle des TOE était à rallonge et la valeur militaire pour l'Algérie de dimension normale. Il me semble qu'il avait 5 palmes et 8 étoiles, sur ces trois croix de guerre, 5 étoiles sur la barrette correspondant aux blessures qui ne pouvait en contenir plus. Il était chez nous du fait des séquelles d'une grave blessure à la jambe. Pourriez-vous avoir l'amabilité de m'indiquer s'il s'agit du même homme, dont je garde toujours le précieux souvenir et toute mon admiration. Bien cordialement. Jean Loup Boitot Bahut 3197C Brevet 310 292
|